• CONDITIONS DE VIE A BORD

     

                     La 8th AIR FORCE pratiquait les bombardements de jour,à trés haute altitude,entre 28,000 et 30,000 pieds,(8000 à 9000m)dans le cadre des opérations stratégiques au-dessus de l'Allemagne.Un bombardier qui décollait d'Angleterre,devait tout d'abord faire des cercles au-dessus du territoire Britannique afin de gagner de l'altitude.Alourdi par les bombes et le carburant,l'avion mettait près de 45 minutes avant d'atteindre l'altitude de 20,000 pieds.Certaines missions pouvaient durer près de 12 heures. Le vol à trés haute altitude,mettait les bombardiers partiellement à l'abri de la flak,et conférait un relatif avantage face aux chasseurs,ces derniers perdant beaucoup de puissance et de maniabilité au-dessus de 20,000 pieds.Mais en 1940,le vol à haute altitude posait  encore de nombreux problèmes,que ce soit pour l'homme,mais aussi pour la machine.A mesure que l'on s'élève,l'air devient moins dense,et moins porteur.Le trajet était long,car même à 20,000 pieds d'altitude,la vitesse de croisière de l'avion ne dépassait guère les 300km/h. Le moteur perdant progressivement de sa puissance avec le manque d'oxygène.

    Sur les bombardiers lourds,la question de la portance avait été resolue en augmentant considérablement la surface alaire,et la perte de puissance des moteurs avait été compensée par la suralimentation.Rappelez vous ,que le B 17 possédait 4 moteurs de 1200Cv.Mais,ni les avions Américains,ni les Anglais, n'avaient été conçus pour être étanches,et ils ne possédaient aucun matériaux d'isolation.

     

    Sur la vue ci-dessus,de l'intérieur d'un B 17,on distingue les bouteilles d'oxygène,en jaune,et l'on peut remarquer qu'il n'y a aucune isolation extérieure.

    Des ouvertures plus ou moins larges étaient aménagées dans le corps des appareils ,pour répondre à diverses fonctions.Dans le nez,les fenêtres en plexiglas comportaient deux ouvertures circulaires de petit diamètre,qui laissaient passer les canons des mitrailleuses.Au combat il n'était pas rare ,que le plexiglas soit brisé par un projectile,laissant passer le vent et le froid. Les mitrailleurs dans les flancs n'étaient pas mieux lotis.Sans oublier que pour le largage des bombes les trappes étant ouvertes,les courants d'air traversaient l'avion.

    Le B 17 était donc ouvert aux éléments,sans chauffage,et la temperature intérieure oscillait entre moins 30 et moins 50 degrés.Les équipages étaient donc confrontés,à bord des appareils à un froid paralysant,sans oublier le manque d'oxygène. Il n'était pas possible d'entretenir la vie.Pour palier en partie à ce froid,le poste de pilotage avait un peut de chauffage,mais c'est bien le seul endroit.Le port d'une combinaison chauffante devint obligatoire,ainsi que des gants et chaussures chauffants.Pour ce qui est de l'oxygène des bouteilles furent installées un peut partout dans l'appareil et les soldats devaient porter un masque à oxygéne,pendant toute la durée de la mission.


    A tout l'attirail nécessaire au vol à haute altitude,il fallait ajouter,quand cela était nécessaire le gilet pare-éclats,qui protégeaient des éclats d'obus ,mais pas des balles. Pour les mitrailleurs les plus exposés,ils devaient porter une armure semblable à une peau de poisson.Imaginez des plaques d'acier qui se recouvrent les unes aux autres sur trois épaisseurs, le tout suspendu par des bretelles.Le poids de l'ensemble était suffisamment lourd,pour qu'au bout de 3 missions les aviateurs aient les épaules meurtries.Les mitrailleurs latéraux bénéficiaient en plus d'un "sporran"ce que l'on pourrait appeler un slip en acier,qui protégeaient  les intestins,les testicules et les artères passant dans l'entre jambes. L'ensemble était complété d'un casque qui était spécialemnt découpé et modifié pour y loger les écouteurs.Il ne restait plus guère que le cou qui était sans protection.

    Dans certains cas le poids du harnachement,voisinait  le poids de l'aviateur.


    On signale le cas d'équipages ayant eût les pieds et mains gelés au point de devoir être amputés.Des avions sont revenus à leur base totalement indemne de toute trace de projectile ennemi,mais les hommes à l'intérieur avient eût les mains ou les pieds si profondément gelés,qu'il avait fallu les amputer.

    Cela ne rendait pas les choses plus facile,de savoir que ce n'était ni une balle ou un obus qui avait fait d'un homme un unijambiste pour le reste de ces jours.Le gel des extrémités pouvait être consécutif à une panne de gants ou de chaussures chauffantes.

    Les officiers supérieurs ,en inspection,pouvait connaître le même sort que les équipages.Le 20 août 1942,le général Haywood Hansell,participe en observateur,à une mission de bombardement sur la gare de triage de Longueau (Amiens).Le général s'apperçoit en arrivant au-dessus de la France que son masque à oxygène fonctionne mal.Il ôte ses gants et se retrouve avec une main gelée et doit recevoir des soins.

     voir également les photographies dans le précédent sujet


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